MON AMI MERLIN


histoire de Thierry Cazals

illustrée par l’auteur


Éditions Motus, collection Mouchoir de Poche, 2006

32 pages, 4,50 euros



Petit ouvrage plein de poésie sur un personnage minuscule et sans âge, totalement merveilleux, à la fois ange gardien et ami. Merlin, par ses facéties, par ses réflexions à la fois sages et enfantines, permet au narrateur de poser un regard plus doux et serein sur le monde qui l’entoure.

Tendre, drôle et singulier, cet ouvrage est à déguster pour ses images : celles créées par la magie des mots et celles du quotidien illustrées sur fond noir.

Un ouvrage à lire tout bas et à voix haute pour rêver et réfléchir, pour souffler et devenir léger.

(Fiche Livrejeun)



Merlin est partout sans doute, mais on ne le voit pas. Merlin est sage mais on ne le sait pas. Merlin regarde le monde comme personne ne le voit plus.

Merlin est capable de voir le monde dans un atome de poussière. Merlin sait des choses que l’on a perdues. Il sait les saisons, les rêves et les chemins, il sait être là où il faut, faire hululer les présentateurs de télé et chasser les mauvaises pensées. Nul ne le voit, nul ne sait à quoi il ressemble. Seul le narrateur connaît encore son existence.

Pourtant, Merlin est nécessaire et vital dans notre monde qui marche sur la tête. Alors, surtout, ne l’oublions pas et faisons-le exister ! Un texte simple et évident sur le pouvoir du rêve et de l’imaginaire, deux moteurs essentiels à l’existence des hommes !

(C. Gentile, Sitarmag)



Une histoire très poétique et tendre où l’on apprend comment est né le petit personnage (Merlin) qui accompagne l’auteur dans tous les moments de sa vie, son ange gardien peut-être. De jolies illustrations en noir et blanc évoquent des impressions ou des négatifs de photos. C’est délicat et plein de mystère !

(Opalivres, Transat FM)



Écrit à la première personne, cette histoire nous transporte à la découverte de cet être étrange, invisible mais présent. Né sur une feuille de patate sauvage, il creuse des tunnels dans le béton de nos cœurs. On ne le voit pas mais il est toujours là.

Merlin, c’est un peu notre inconscient, notre moi intérieur.

Chacun donnera l’interprétation qui lui convient à cette histoire hors norme où les voix intérieures dominent le récit. On trouvera en lui une part de confiance, d’enfance ou d’amusement. Mais on est tous rassurés par sa présence.

(Céline David)



Nul doute que beaucoup se demanderont si ce petit format en noir et blanc relève bien de la littérature jeunesse. C'est sûrement parce qu'ils auront tué en eux l'enfant que chacun porte, ou bien qu’ils l'obligeront à se taire. Merlin ? Le héros de ce lumineux et obscur Moyen Age, Merlin, le mage sorcier, le conseiller facétieux et avisé. Merlin des temps modernes, ce double à qui on parle, à qui l'enfant se confie, qu'il interroge, qui l'éduque sur les faits du monde, ce monde de massacres, de guerres, d'irresponsabilités, bref, ce monde d'adultes. La magie n'existe pas, mais le magicien livre encore ses conseils sur les toboggans des terrains de jeux, au ras du bitume et de l'asphalte, dans le logement insalubre comme dans la chambre aérée, il se love dans les méandres de l'imaginaire enfantin pour tisser le grimoire de la survie par temps obscurs. Mon Ami Merlin nous conte un enfant aux prises avec ses peurs, ses rêves et ses espoirs. Où trouver ce pays des rêves ? Sur une vitre embuée que l'on dessine de la pointe du doigt. Heureusement qu'il y a cette fonction Merlin dans le monde pour rendre supportable ce qui insupporte : Merlin le confident qui fait entrer le mythe dans le réel.

(Philippe G.)